| Sujet: • Scrutati Sunt Alae Ven 2 Jan - 14:09 |
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Scrutati Sunt Alae
Sens-tu les zéphyrs battre les paupières de ces gens, les belles personnes qui somnolent dans leur écrin de terre, dans leur villa de luxure, dans leur palais de marbre ; ces ogres de pouvoir qui étranglent de leur paume revanchardes ces colombes de cristal des fragiles dulcinées trainant leur voile au haut des tours de glace ? Sens-tu, ô toi, les vents pourpres de ces sanglots raffinés dans les rives du bâtiment d’acier, un ancien Vatican de débauche où les Olympiens raffinés condamnent ces créatures de misères ; les joyaux de la dictature se pressent sous les décombres de nombreuses guerre échouées des fécondes ventres fertiles qui croient les insanités des écrans néons fortuits dans les rues de dalles salies par les pieds des vivants encore ? Entends-tu ces cris lointains, ces hurlements anciens d’antiques guerriers, des femmes et des hommes portant ces armes pour le bien de la patrie ? Entends-tu maintenant les nouveaux, ces déchirements des tripes gelées, écartelées pour le désir de ces ignobles bonhommes protégés sur leur montagne d’or, ces femmes hurlant la tristesse de ne pouvoir procréer, ces hommes condamnés par des lois injustifiées ? Comprends-tu l’univers qui t’es dû enfant de cette vieille Rome mère décharnée, brisée par les sévices de ces bipèdes que l’on nomme humain n’a que l’apparence faste d’une beauté sertie de lèpre vicieuse ? Comprends-tu cette période gérée par les apôtres de verre, un vitrail d’étrangeté ; la ville métamorphosée côtoyant les traditions oubliées, les autodafés autorisés, les langues perdues dans l’immensité de destructions acharnées par les bêtises de ces narcissiques ; aujourd’hui les êtres regardent les télévisions accrochées au long des rues sales, aujourd’hui les yeux vides cherchent un espoir dilapidé dans la bourbe marécageuse de leur idiotie capitulée. Aujourd’hui tu mettras un voile sur ton miroir, tu t’allongeras dans la poussière fermant tes paupières de lamentations éphémères, tu te cacheras de ces jeux mortuaires là dans le secret d’une existence malheureuse. Tu es l’enfant du siècle de cent ans, un siècle ravagé de ses ailes saccagées d’un futur éreintant toi le saint des folies avachies.
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