• La résistance

Voûtes célestes cinglant les bras des habitants l’entrée se situe au gouffre d’une demeure de souille, un répugnant fardeau des égouts où la crasse abasourdie les moutons galeux ; de pas qui trépignent sur l’humidité croissante, la poussière gluante, les rats rigolards ; ils passent une frontières de suie, de cendres, de puanteur pour traverser le paradis. Ici s’élèvent les préfabriqués artisanaux, de chambre à coucher, d’une cuisine chaleureuse, d’un soleil humain qui jamais ne s’éteint, d’une bibliothèque cave aux merveilles que des fourmis secrètes pèches des œuvres souveraines. Les rires s’échouent sur les parois de pierre, gong de voix familières, gong d’échos funéraires ; ici pourtant ils sont à l’abri… pour l’instant. Le silence de la mer batifole des missions pour certains, pour d’autre s’enferment dans quelques abysses de travail, des feuilles volantes, des armes tranchantes ; tous soulèvent le drapeau de la gloire celle de la résistance qui, jamais ne ploiera.

• Une hiérarchie stricte est imposée au sein de cette mère résistance ; un chef pour coordonner, des lieutenants pour superviser, des mains, plusieurs ouvrières se mouvant pour approcher le danger. Le réseau s’organise en plusieurs étapes, des fonctions sont imposées à chacun pour l’ordre et la rapidité.

• Il n’est pas facile d’y entrer ; des tests imposés pour ceux souhaitant passer les portes de l’utopie factice ; ils s’échinent les candidats pour prouver leur loyauté, leurs compétences dans des énigmes physiques, sportives, intellectuelles, leurs esquives et leur courage face aux monstres du gouvernement. Terminée cette épreuve ; ils pourront défendre leurs convictions.  

• D’autre chanceux, la rage déjà à leur ventre saccagé par le mépris de la société sont approchés par les quatre destriers ; ils se voient proposer une cause à brandir face aux inhumains de la persécution mais libre à eux de refuser ; la résistance n’est une secte on y sort quand on veut sans représailles mais une menace explicite de se taire. Les secrets sont bien gardés, confiés aux plus fidèles.

• Une vaste bibliothèque garantie l’aspect cérébral des habitants de ces souterrains ; de plus des journaux prônant la liberté d’expression apparaît toutes les semaines, rependus sous le manteau à ceux qui le demandent.